Quand une situation ou une personne m’était insupportable, on me disait souvent en arabe « kabri galbek » (agrandis ton coeur)
Mon coeur s’est tellement agrandi que j’ai pris une 15aine de kilos…
Il a tellement pris de place à l’intérieur de moi qu’il m’étouffait et qu’il risquait d’exploser!
J’ai tellement pris sur moi et je tenais à être forte… je devais être forte face à l’adversité et surtout pas montrer mes faiblesses!
Surtout pas montrer que je n’allais pas assurer donc j’encaissais les coups…. je me relevais pour montrer ma résistance !
Mais au fil des années quand la coupe est pleine… elle s’effrite et on est bien obligé de se rendre compte qu’on n’a plus la force de résister ou d’encaisser quoique ce soit…Non …plus la force de faire semblant… montrer que tout va bien qu’on gère…non… on n’est pas assez résistant quand on titube sur place pour tomber et personne pour vous relever…
Trop c’est trop ! c’est la chute! on touche le fond, seul, on ne peut plus se relever…
Le cœur brisé et lourd, on est bien obligé de reconnaître sa vulnérabilité… qu’on ne peut rien contrôler même pas soi-même !
J’ai évacué ma colère, ma frustration, mes déceptions… j’ai allégé ce coeur… j’ai écouté ses limites et j’ai mis les choses en place pour ne plus agrandir mon coeur face à des situations ou des personnes difficiles…
Et j’ai vu ce que l’expression « kabri galbek » agrandis ton coeur d’une autre perspective!
J’ai appris à agrandir mon coeur dans la paix et la légèreté
J’ai agrandi mon coeur dans la douceur
J’ai appris à agrandir mon coeur dans la joie et l’amour.
J’ai appris à agrandir mon cœur pour me donner et mieux donner…
En toute sérénité
Psychopraticienne en thérapies brèves
